24è page
Je déteste la
justice. Toutes leurs magouilles, leur airs de ne pas y toucher. Aujourd’hui
c’était une catastrophe. Je hais. On aura la réponse le 26. Ils pensent peut-être
que ça nous plaît de rester à la maison avec lui. Ça doit les amuser :
c’est vrai. Tiens alors qu’est-ce qu’on parie aujourd’hui ? Moi ben
j’ouvre les enchères : 15 euros qu’il casse les couverts et que pour pas
changer les habitudes ils insultent sa « femme » et sa
« fille ». Alors les avocats vous êtes ok ? Non. Ah ! Vous
surenchérissez. Bravo : 50€ ! C’est si évident que ça !
Petite intro qui
résume bien la situation en fin de compte. L’avocate de mon putain de géniteur
a dit qu’il avait besoin de la maison car il était dépressif. Mais, qu’elle
n’en avait pas la preuve. L’avocate de maman a dit qu’elle n’avait pas le droit
de dire ça. Et toc. Tu vas voir le dépressif. Je vais te le faire déprimer. Si
je pouvais trouver un truc.
Pourquoi ?
Il n’est pas dépressif. De la connerie. Pure et dure. Un dépressif. N’importe
quoi. Un menteur, un profiteur, un alcoolique, un vicieux, un pervers, mais pas
un dépressif. Des cachets ? Bien sûr ! De la connerie. Attends que
moi, je joue à la dépressive. Et son avocate, sa putain d’avocate conne. Une
moins que rien, une débutante. Elle devrait se cacher. On l’aurait scotchée sur
son siège si on avait eu le droit de dire ce qu’il est vraiment. Quoi
d’autres ? Mais pleins : « je ne vois pas pourquoi je devrais
payer une pension à ma fille vu qu’elle ne me parle plus depuis 4 mois ».
Je rectifie : c’est 5 mois ! Et à sa femme, du vent ! Je le
hais, et j’ai envie de le bousiller. De lui enfoncer ma batte de base-ball sur
le crâne pour lui exploser le peu de cervelle qu’il détient encore. Ce qui lui
reste et qui n’est pas bouffé par l’alcool, la nicotine. Le comble ? Il y
a toujours un comble. Il a téléphoné à C* pour savoir le numéro de
portable à moi. Elle ne lui a pas donnée. Heureusement.