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Borderline , ou la vie rêvée des autres...
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Borderline , ou la vie rêvée des autres...
  • Borderline , ou la fatalité au quotidien ... Un pour tous , tout ... pour les autres La personnalité femme enfant existe. C'est le poids du fardeau du TPL ou l'incapacité à réguler ses émotions...
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13 novembre 2009

11è page

58 jours. Ils se parlent plus. 58 jours. Les week end me ramènent une dose de stress incroyable.


J’en étais pas réellement consciente mais je viens de m’en apercevoir. Je suis tendue. Les repas dans le silence me rendent mal à l’aise. L’ambiance est électrique, presque obscène (à cause de lui). Dernier exemple de son égoïsme pur et dur ? Ce soir.

Il m’appelle pour savoir si je veux une pizza. Je dis oui. Je la choisis : une hawaïenne. Il revient. Il me rappelle. Je descends. Sur la table, les pizzas. 2. Pas 3, mais 2. Maman n’en avait pas. J’étais abasourdie mais je ne l’ai pas montré. J’ai ouvert la boîte, j’ai découpé 2 parts et j’ai été voir maman qui était dans le salon si elle en voulait. Elle a dit non. (Mais je sais que c’est parce qu’il était là). J’ai commencé à manger. Mais j’ai enlevé le jambon. Il a fait des gestes du genre « putain j’en ai marre ». Je l’ai regardé et j’ai dit d’un ton sec « quoi ? ». « Rien » : c’est ce qu’il a répondu. Je l’ai imité et je lui ai dit qu’il arrête parce que moi je suis en face. Il a plus rien dit mais a recommencé. J’ai pas relevé.


Puis il a regardé la photo qui était sur la table. (Y’a moi dessus quand j’ai 3 /4 ans). Puis il me la montre et me demande si c’est E***. Je réponds pas mais je le regarde comme si je comprenais pas. Il répète. Puis il me dit d’un air complètement bourré « mais je sais que c’est toi ». J’ai pas tiqué, ni fait la moindre remarque. Je le connais trop pour savoir que c’est ce qu’il attend. Ça l’a énervé. Je l’ai remarqué. Puis quand j’ai eu fini (juste la moitié) j’ai sorti le chien. Pendant que je la guettais il m’a dit « j’ai rendez vous ce soir ». Je lui ai simplement répondu « ben part ». Je lui avais bouclé sa grande gueule. Puis il est venu dans le salon. S’est mis derrière le canapé où maman était installé et s’est mis à la fixer. Ni elle ni moi n’avons cillé. IL est reparti dans son délire dans la cuisine. En plus son air stupide de mec bourré. Comme si je l’avais jamais vu. Putain il craint vraiment. J’ai honte. Pas d’être sa fille. Mais qu’il soit mon père.

Aujourd’hui j’ai réglé la plupart des choses que j’avais à faire. J’ai été faire ma prise de sang , j’ai été rendre la plupart des livres de la bibliothèque, j’en ai repris d’autres. J’ai été faire des courses. J’ai été solder mon compte de la caisse d’épargne. Demain je vais au Norma pour acheter des œufs et des PDT. J’ai payé avec ma carte. Demain maman va aussi ouvrir son propre compte. C’est elle qui va me rembourser ce qu’on a acheté aujourd’hui. Mais je vais m’arranger pour en rajouter sur ce que lui va devoir me donner pour le mois de mars pour mes courses. En glissant un peu par-ci par-là, lui ne va rien remarquer. Et puis j’irais les déposer sur le compte de maman sans lui dire parce que si elle est au courant elle va les refuser. Et je sais qu’elle en a besoin. Que lui ne lui donne plus rien. Que c’est un gros égoïste. Je m’en fous, c’est peut-être pas grand chose mais c’est ça qu’elle aura en plus.

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